C’est une drôle d’histoire. On s’imagine vivre en français, bercé par la langue de Molière, et puis on ouvre les yeux : l’anglais est partout. Il a infiltré nos rues, nos conversations, nos dressing, nos écrans… comme un colocataire discret dont on ne remarquerait presque plus l’accent. Je vous propose un petit tour des lieux où il a élu domicile.
Marques et pubs : le coup de l’anglais magique
Les publicitaires en raffolent. Un slogan en anglais, et hop, ça sonne direct, moderne, universel. On les connaît tous par cœur :
- Just do it – Nike. (Traduction libre : « Fais-le, c’est tout. »)
- Because you’re worth it – L’Oréal. (« Parce que franchement, vous le méritez bien. »)
- Think different – Apple. (« Osez penser autrement. »)
- Open happiness – Coca-Cola. (« Ouvrez une petite bouteille de bonheur. »)
- Impossible is nothing – Adidas. (« L’impossible ? Connais pas. »)
En quelques mots, l’idée est là, souvent plus percutante qu’une longue phrase en français. C’est le pouvoir de la formule.
La mode : le franglais comme seconde peau
Ici, l’anglais est la langue officielle. On ne porte plus un pantalon en denim, mais un jean. On enfile un sweat ou un hoodie, on chausse des sneakers pour un style casual. Les boutiques en ligne nous parlent de “new drop” (nouvelle collec’) et de “limited edition” (à ne pas manquer !).
Et dans nos bouches, ça donne ça :
- « J’adore ton look ! »
- « C’est trop stylé, très vintage. »
- « J’ai acheté une veste super comfy. » (Traduction : hyper confortable. On dit aussi “agréable à porter”, mais bon, c’est moins rapide.)
Culture & loisirs : l’invasion tranquille
La playlist du week-end ? Pleine de hits et de singles. On écoute une cover d’un morceau, peut-être même un remix. Ce soir, c’est live sur YouTube ou afterparty chez des amis.
Pour les films et séries, c’est pareil :
- « Ce dernier Marvel ? Un blockbuster comme je les aime, même si le reboot était un peu too much. »
- « Attention, pas de spoiler ! Je n’ai pas encore binge-watché la saison. »
- « Un vrai feel-good movie, avec un happy end bien mérité. »
La tech : le royaume sans partage
Là, c’est une déferlante. On envoie un email depuis son smartphone, on télécharge une app, on peste après une update, on clique sur un link ou un like. Parfois, y a un bug. On suit des streamers, on poste une story ou un reel, on prend un selfie.
Au quotidien, ça sonne comme ça :
- « Je te l’envoie par mail, le link est dans le chat. »
- « Mon ordi bug, j’ai dû le rebooter. »
- « J’ai scrollé pendant une heure, j’ai rien trouvé d’intéressant. »
Le boulot : la lingua franca du bureau
C’est peut-être le champion toute catégorie. La deadline approche, le manager attend du feedback après le team meeting. On a un brief pour un nouveau challenge, un brainstorming est programmé. On cherche un job dans une start-up ou en remote.
Quelques perles de réunion :
- « On se fait un call ? »
- « C’est un vrai team player, il faut lui donner plus de visibility. »
- « Le report pour le meeting de demain est prêt. »
La vie de tous les jours : l’anglais de poche
Enfin, il y a ces petits mots qui se sont glissés dans nos vies comme s’ils y avaient toujours été.
- « C’est cool ! » (L’équivalent universel de « sympa ».)
- « On se fait un brunch ce week-end ? Suivi d’un peu de shopping. »
- « Je suis out, c’était une semaine trop stress. »
- « Son dernier post ? So cringe. » (Traduction : à mourir de honte pour lui.)
- « What a mood ! » (Pour dire : « Cette ambiance ! » ou « Je me sens tellement visé ! »)
Alors, verdict ?
Au final, cet anglais-là ne vole la place à personne. Il ne remplace pas le français, il lui tape sur l’épaule pour lui proposer un mot plus court, une image plus percutante, une nuance juste. Il colore notre langue, lui donne du rythme.
Apprendre l’anglais, ce n’est pas seulement découvrir une langue étrangère. C’est aussi mettre des mots sur celle qu’on parle déjà sans le savoir.
Conclusion
Si l’idée de dompter cet anglais (celui des vrais conversations) vous tente, pourquoi ne pas en discuter lors d’une première session, gratuite et sans engagement, avec un formateur ? Chez Albert Learning, c’est possible.
